jeudi 15 août 2013

Ce jour là...

La vie est courte, il faut la vivre tant qu'on peut et vivre chaque jour comme si c'était le dernier. Je sais, ça fait clicher. Pourtant la vie m'a donné sa leçon de la plus horrible des façons. Je m'en souviens comme si c'était hier, j'en fait encore des cauchemars, pourtant ce que j'ai vécu c'est passé il y a presque 20 ans.

J'avais 21 ans, à l'époque, on préparait les fêtes, la Saint Nicolas venait de passer. Mes parents avaient été la veille s'occuper de la maison de mon grand père qu'ils avaient gardée après son décès. Ils étaient revenus pas très tard, on a regardé un film puis j'ai été dormir

Vers 1h du matin, j'ai regardé l'heure sur mon horloge, je fus réveillée par un bruit atroce, j'en était tétanisée, ce bruit revenait à intervalle régulier, je n'osais pas bouger de mon lit, mon corps tremblait et mon cœur battait à tout rompre. Ce bruit c'est arrêté puis a recommencé. Il fallait quand même que je sache ce que c'était, je ne pouvais pas rester comme ça sans savoir. J'ai pris mon courage à deux mains et je me suis levée, je me suis dirigée vers le salon et j'ai allumé la lumière et là je l'ai vu, je n'oublierai jamais, mon père couché à même le sol râlant. Je n'y ai pas cru au départ, c'était trop horrible, pendant un centième de seconde, je me suis même tournée vers ma chambre, c'est un cauchemar, voilà ce que je me suis dit, ça n'a duré qu'un centième de seconde, l'instant d'après je me suis précipitée dans la chambre de mes parents pour réveillé ma mère. Elle n'avait rien entendu (je ne sais pas combien de fois elle m'a remerciée de l'avoir réveillé mais remercié de quoi ?). Elle a pris les choses en main, appelé les urgences, qui sont venus très vite. Ils ont du faire appel aux pompiers, on habitait un troisième sans ascenseur, c'est la dernière fois que j'ai vu mon père. Ma mère est partie avec les policiers pour suivre l'ambulance moi je suis restée à l'appartement à attendre des nouvelles pendant des heures. Ma mère est revenue au petit matin avec mes grands parents, elle m'a simplement fait signe de la tête, j'avais compris, je me suis précipitée dans ma chambre et j'ai pleuré toute les larmes de mon corps.

Rupture d’anévrisme, voilà ce que nous ont dit les médecins, on n'aurait rien pu faire. Le bruit que j'avais entendu était celui d'un râle d'agonie.

Ça s'est passé il y a presque 20 ans et pourtant mon père me manque encore chaque jour. On ne s’entendait pas forcément très bien, on avait des caractères beaucoup trop différents pour ça mais c'était mon père et je l'aimais énormément.

Ce jour là, j'ai compris que la vie ne tiens qu'à un fil et qu'il faut en profiter chaque jour.

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