samedi 31 août 2013

Souvent, j'entends autour de moi des personnes regrettant le doux moment de l'adolescence où tout était plus facile. Ces mêmes personnes qui aimeraient tant retrouver leurs grands amours de jeunesse, les sorties entre copines et j'en passe.
A ce moment là, je me sens comme une extra terrestre. J'aime ma vie actuelle, mes enfants, ma maison, mes passions et tout et tout. Et oui, moi c'est le contraire, j'ai profondément détesté cette période de mon existence et pour rien mais alors pour rien au monde je ne voudrais y retourner. Je vais donner quelques raisons pour lesquelles, cette période m'a laissé de très mauvais souvenir


le diktat de l'apparence, les adolescent aiment suivre la mode, vue dans les magazines, si vous ne la suivez pas vous êtes souvent mis en marche de leurs sociétés et je l'ai été souvent.

L'intello a bouton, plongée dans les livres. et bien oui, je ne suis pas une sorteuse et je ne m’intéressait pas du tout au showbizz. Un livre, un fauteuil et je suis heureuse. C'est toujours pareil mais a l'adolescence c'est plus ou moins mal vu surtout que si je m'y connaissait un peu sur les sorties au cinéma, je n'y connaissait rien en acteurs et en chanteurs

Le mal être avec mes parents. Qui contrairement à beaucoup d'autre, trouvait que je ne sortait pas assez. de plus j'ai dû assumer la déception de mon père parce que je n'était pas un fils Déception qui augmenta, quand il s'est rendu compte que je ne serais jamais sportive. Il pensait et ne se gênait pas pour le dire bien haut que j'allais finir dans une secte. Quelqu'un qui s'intéresse à l'histoire des religions finit forcément dans une secte (note à moi même laissé mes enfants libre d'aimer ce qu'ils veulent)

La timidité maladive qui m'a longtemps joué des tours et qui m'a coupé aussi des autres ado, une peur bleue du regard des autres.


Aujourd'hui à presque 40 ans, je suis complètement épanouie, je me suis faite des amis au fil du temps et même s'ils sont rares, j'y tiens comme à la prunelle de mes yeux. J'ai trois magnifiques enfants et je ne me lasse pas de les voir grandir. J'espère qu'ils auront des meilleurs souvenir que moi de l'enfance et de l'adolescence. Et si ma timidité est toujours là, je l'assume et j'arrive de mieux en mieux à aborder les autres. J'ai une vie qui me plaît et que je vit pleinement. je ne suis plus à me projeter dans le futur en espérant que cette vie sera meilleur car ma vie est la meilleur. je me suis battue pour l'avoir. Mon seul regret est que mon père ne soit plus là pour me voir et voir à quel point il s'est trompé sur mon avenir.

dimanche 25 août 2013

Dans une semaine, mes 2 aînés reprennent le chemin de l'école. Mais pourquoi les vacances passent-elle aussi vite et surtout pourquoi le temps file-t-il comme ça. Je me vois encore à la maternité mon adorable petite fille dans les bras, il y a 7 ans de cela.
Mon adorable bébé rentre déjà en 2e primaire et commence déjà à savoir lire et calculer.

J'espère pouvoir en faire des adultes accomplis, heureux de vivre et tolérant. J'aimerais qu'ils sachent que quoi qu'il arrive, ils pourront toujours compter sur moi, que je serai toujours là pour veiller sur eux.


Je vous aime très fort, tellement fort que ça en fait mal parfois. Vous êtes plus que ma vie, je ne pensais pas qu'un tel amour pouvait exister avant de vous connaître.



Le syndrome d'Ehler danlos

Depuis toujours je souffre de douleurs multiples.  Je suis incapable de porter des choses lourdes sans avoir l'impression de porter un camion 10 tonnes. Ce fut un calvaire pendant mon enfance et mon adolescence. Non du point de vue de la douleur car on apprend à vivre avec que des remarques que ça entrainaient. Entre mon père, grand sportif et les profs de gym  qui n'aiment pas les "excuses bidons". Rester assise sans bouger sur les chaises en bois d'école fut du domaine de l'impossible. J'avais des problèmes de dos récurrent également.

Il y a dix ans de cela, alors qu'on rentrait chez nous, j'ai été prise d'un malaise. Ni une ni deux, mon compagnon me conduisit aux urgences. Hospitalisation de deux semaines où j'ai tout entendu : calculs rénaux, problème psychosomatique, problème de dos qui ont entrainé des douleurs au niveau du bas ventre. Jusqu'au verdict après plusieurs examens : infarctus rénal. Une partie du rein droit avait tout simplement cessé de fonctionner. Bon à mon âge (27 ans à l'époque) c'est pas banal mais comme on peut vivre avec un seul rein, les médecins n'ont pas trouvé ça trop grave.

Rentre chez moi, la routine et une semaine plus tard de nouveau les urgences, cette fois à cause de ma jambe que je ne sens quasiment plus. Impression de traîner du bois mort à la place. Cette fois-ci le verdict tombe direct : double rupture de l'artère iliaque, le sang ne passe plus qu'au compte goutte dans la jambe. A deux doigt de l'amputation. Opération en Urgence pour placer des stents et le chirurgien en profite pour faire un prélèvement de peau. Infarctus et dissection en 3 semaines de temps à 27 ans on est quand même dans l'improbable. On va donc chercher ce qui pourrait avoir déclenché tout ça.

Un mois après les résultats sont là : Syndrome d'Ehler Danlos, maladie génétique touchant le collagène. Entrainant une hyperlaxité des ligaments et des douleurs chroniques. Tiens voilà que je simulais pas hein.

Aujourd'hui, je vis toujours avec la douleur mais au moins je peux mettre un nom dessus et je ne passe plus pour une simulatrice (quoi que il y en aura toujours pour dire que quelque chose qui ne se voit pas n'existe pas) et je n'ai plus honte de mon écriture vu que je sais qu'elle vient d'un mauvais soutient des doigt dû à l’hyper-laxité. Pas toujours évident à gérer mais j'ai une famille et des amis sur qui je peux compter inconditionnellement et ça c'est très important. Je suis heureuse de ma vie actuelle. La seule chose vraiment frustrante est de ne pas pouvoir porter mes enfants très longtemps, sinon c'est la crampe assurée.

Ma fille l'a malheureusement hérité. Je suis là pour veiller à ce qu'elle ne souffre pas des remarques que j'ai pu endurer. Le prof de gym est prévenu et gère cela très bien et elle a un coussin pour s'asseoir sur sa chaise.


Maladie invalidante qui touche une personne sur 10 000. On ne peut guérir, il faut juste apprendre à la gérer au quotidien.  Ménage en plusieurs étapes pour éviter le gros mal de dos et un régime alimentaire  pour éviter une nouvelle dissection. Et pour l'instant, je la gère plutôt bien. Après tout quand on a un homme qui vous aime et de magnifiques enfants, le reste n'est que banalité ^^.








samedi 24 août 2013

Où ma fille a des gouts bizarre....

Ma petite puce de presque 7 ans, a des goûts de filles, c'est sûr, elle aime les princesses, le rose, hello Kitty et tout le tralala de la parfaite petite chipie. Seulement, à côté de cela, elle reste toujours la fille de ses parents, oui, oui. elle aime aussi Batman, Wonder Woman, Superman et  tout les super héros ainsi que le Docteur who et les ... Zombies, si si, merci papa. Ce qui implique que sa chambre est un très curieux mélange entre cadre de princesses tout mignon (hum, perso je dirais bien dég...non non je n'oserais pas ma fille va me trucider), de poster, spiderman et d'un réveil matin ...dalek. Autant dire, que rentrer dans sa chambre est une expérience disons intéressante^^.

jeudi 15 août 2013

Ce jour là...

La vie est courte, il faut la vivre tant qu'on peut et vivre chaque jour comme si c'était le dernier. Je sais, ça fait clicher. Pourtant la vie m'a donné sa leçon de la plus horrible des façons. Je m'en souviens comme si c'était hier, j'en fait encore des cauchemars, pourtant ce que j'ai vécu c'est passé il y a presque 20 ans.

J'avais 21 ans, à l'époque, on préparait les fêtes, la Saint Nicolas venait de passer. Mes parents avaient été la veille s'occuper de la maison de mon grand père qu'ils avaient gardée après son décès. Ils étaient revenus pas très tard, on a regardé un film puis j'ai été dormir

Vers 1h du matin, j'ai regardé l'heure sur mon horloge, je fus réveillée par un bruit atroce, j'en était tétanisée, ce bruit revenait à intervalle régulier, je n'osais pas bouger de mon lit, mon corps tremblait et mon cœur battait à tout rompre. Ce bruit c'est arrêté puis a recommencé. Il fallait quand même que je sache ce que c'était, je ne pouvais pas rester comme ça sans savoir. J'ai pris mon courage à deux mains et je me suis levée, je me suis dirigée vers le salon et j'ai allumé la lumière et là je l'ai vu, je n'oublierai jamais, mon père couché à même le sol râlant. Je n'y ai pas cru au départ, c'était trop horrible, pendant un centième de seconde, je me suis même tournée vers ma chambre, c'est un cauchemar, voilà ce que je me suis dit, ça n'a duré qu'un centième de seconde, l'instant d'après je me suis précipitée dans la chambre de mes parents pour réveillé ma mère. Elle n'avait rien entendu (je ne sais pas combien de fois elle m'a remerciée de l'avoir réveillé mais remercié de quoi ?). Elle a pris les choses en main, appelé les urgences, qui sont venus très vite. Ils ont du faire appel aux pompiers, on habitait un troisième sans ascenseur, c'est la dernière fois que j'ai vu mon père. Ma mère est partie avec les policiers pour suivre l'ambulance moi je suis restée à l'appartement à attendre des nouvelles pendant des heures. Ma mère est revenue au petit matin avec mes grands parents, elle m'a simplement fait signe de la tête, j'avais compris, je me suis précipitée dans ma chambre et j'ai pleuré toute les larmes de mon corps.

Rupture d’anévrisme, voilà ce que nous ont dit les médecins, on n'aurait rien pu faire. Le bruit que j'avais entendu était celui d'un râle d'agonie.

Ça s'est passé il y a presque 20 ans et pourtant mon père me manque encore chaque jour. On ne s’entendait pas forcément très bien, on avait des caractères beaucoup trop différents pour ça mais c'était mon père et je l'aimais énormément.

Ce jour là, j'ai compris que la vie ne tiens qu'à un fil et qu'il faut en profiter chaque jour.